Washington D.C., mercredi 3 juillet 2024 - Les organes de gouvernance du Mécanisme de financement mondial (GFF) - le Groupe des investisseurs (GI) et le Comité du fonds fiduciaire (CFF) - se sont réunis la semaine dernière pour convenir des priorités à court terme, alors que le GFF entre dans la phase finale de son plan stratégique 2021-25. Les priorités ont été définies en tenant compte des contraintes budgétaires auxquelles sont confrontés de nombreux pays, et de la stagnation des progrès en matière de santé des femmes et des jeunes dans les pays où les taux de mortalité maternelle et infantile et de grossesse chez les adolescentes sont les plus élevés. Les organes de gouvernance ont également discuté de la phase préparatoire pour la prochaine période stratégique, et du travail en cours pour améliorer l'alignement et la collaboration dans l'écosystème de la santé mondiale et dans les pays, conformément à l'Agenda de Lusaka.

Les principaux résultats et points de décision des réunions sont les suivants :

  •  Adoption de l'approche climat et santé du GFF : l'intégration d'une approche ciblée en matière de climat et santé dans la stratégie actuelle se concentrera sur les besoins et les considérations spécifiques des femmes, des enfants et des adolescents, en s'appuyant sur le modèle opérationnel du GFF dirigé par les pays et en travaillant avec le Pôle d’expertise mondiale santé, nutrition et population (HNP) et le groupe sur le climat de la Banque mondiale. Les actions prioritaires consisteront à (1) intégrer les facteurs du changement climatique dans les dossiers d'investissement soutenus par le GFF, (2) réaliser des diagnostics climat et santé en collaboration avec le programme climat et santé de la Banque mondiale, (3) intégrer la sensibilité et la réactivité au changement climatique dans les systèmes de production de données, de suivi et de résultats du GFF, et (4) rechercher un alignement avec les initiatives des partenaires du GFF afin de hiérarchiser les actions orientées sur le climat dans les programmes destinés aux femmes, enfants et adolescents.
     
  • Point sur trois domaines clés de la stratégie actuelle du GFF :
    • Genre : le GI a examiné l'état d'avancement de la mise en œuvre du programme de travail du GFF sur le genre, y compris la manière dont l'indicateur clé de performance (ICP) sur le genre peut aider à corriger le tir des approches actuelles et à en accélérer l'impact. Bien que les obstacles à l'autonomisation des femmes et des filles aient été identifiés dans tous les dossiers d'investissement et que des réformes transformatrices en matière de genre soient en cours dans une grande majorité de pays partenaires du GFF, les progrès sont encore trop lents face aux reculs de la santé et des droits des femmes.
    • Financement de la santé : alors que près des deux tiers des pays partenaires du GFF (60 %) ne seront pas en mesure d'augmenter les dépenses publiques en matière de santé, le GI a fourni des orientations sur le rôle du GFF pour jauger le soutien à l'augmentation des dépenses en santé en mettant l'accent sur l'efficacité et la définition de priorités. Le GI a discuté de l'évolution du programme conçu pour répondre à l'évolution des besoins, en se concentrant sur les réformes basées sur l'efficacité technique et l'allocation en faveur de la santé reproductive, maternelle, néonatale, de l’enfant, de l’adolescent et de la nutrition (SRMNEA-N) qui promeuvent l'équité, la transparence et la redevabilité pour les ressources des soins de santé primaires. Le GI a demandé des points réguliers sur ce programme.
    • Engagement de la société civile : compte tenu des résultats obtenus à ce jour et du rôle essentiel que la société civile continue de jouer en veillant à ce que les plans nationaux répondent aux besoins des communautés et à leur redevabilité, il a été convenu de lancer le processus de conception et de consultation pour la prochaine phase d'engagement de la société civile et des jeunes, y compris pour assurer la poursuite du financement de la coordination des circonscriptions, de l'assistance technique et des subventions directes.

Enfin, le GI a exprimé son soutien à la révision du rôle et de la fonction du groupe des investisseurs afin de tirer des enseignements et de maximiser son impact. Coïncidant avec le processus d'évaluation externe du GFF en cours et afin de nourrir le processus d’élaboration de la prochaine stratégie, la révision portera sur le rôle du GI autour de l'alignement et la manière dont le GI peut mieux soutenir les efforts des pays.

À la suite de la réunion du GI, le Comité du fonds fiduciaire s'est réuni pour adopter la politique d'approbation du deuxième cycle de financement pour les pays partenaires du GFF éligibles, ainsi que la proposition d'allocation des fonds disponibles du GFF. En outre, le CFF a apporté des orientations sur la feuille de route de mobilisation des ressources, avec la clôture de la campagne publique « Dessinons l’avenir » et la poursuite de l'engagement des bailleurs existants et la prospection de nouveaux. Le CFF s'est également engagé à jouer un rôle de plaidoyer pour soutenir les efforts de collecte de fonds du GFF à court et à long terme.

En outre, le TFC a apporté ses conseils sur l'opérationnalisation de deux mécanismes de financement :

  • Un cadre de financement conjoint (CFC), dont le Mali est le premier pays pilote et qui sera étendu à d'autres pays pour faciliter l'alignement des financements externes supplémentaires pour les dossiers d'investissement.
  • Un fonds de soutien pour accélérer les progrès de la stratégie actuelle en débloquant la collaboration et l'innovation multisectorielles pour répondre aux contraintes du système de santé. La prochaine étape reposera sur un premier appel à manifestation d'intérêt qui se concentrera sur l'accès et le financement durable des produits en SRMNEA-N.

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