ESEC
Les systèmes d’ESEC constituent l'un des fondements des systèmes de santé résilients et des sociétés équitables. Grâce aux documents légaux, des millions de femmes et d'enfants peuvent bénéficier d'une couverture médicale et accéder à l'éducation, ainsi qu'à d'autres avantages sociaux.
Des systèmes d’ESEC solides permettent également de disposer de données plus rapides et plus fiables pour aider les pays à comprendre les tendances en matière de fécondité et de mortalité, à identifier les populations à risque et à élaborer des stratégies pour mieux cibler la prestation de services.
Intégration de l’ESEC dans l’ensemble des systèmes de santé
Le GFF soutient les pays partenaires dans leurs réformes politiques visant à renforcer les systèmes d’ESEC et à établir des liens plus étroits avec les systèmes de santé. L'accent est mis sur la modernisation et la mise en place de systèmes électroniques, ainsi que sur les réformes visant à étendre l'enregistrement des systèmes d’ESEC. Le GFF promeut également des systèmes d’ESEC équitables et sensibles au genre, ainsi que l'utilisation des données d’ESEC pour la prise de décision, tout en plaidant pour l'allocation de ressources supplémentaires aux systèmes d’ESEC.
Résultats
Plusieurs pays partenaires du GFF ont amélioré leurs systèmes d’ESEC en réformant leurs politiques afin d'étendre les points de services d'enregistrement, en passant à des systèmes électroniques, en formant les responsables de la santé et en sensibilisant les communautés à l'importance des systèmes d’ESEC.
Par exemple, au Libéria, le nombre d'hôpitaux et de centres de santé disposant de services d'enregistrement des naissances est passé respectivement de 65 à 82 pour cent et de 13 à 17 pour cent. En conséquence, les naissances enregistrées ont augmenté de 27 pour cent sur trois ans (2019-21).
Pleins feux sur le Kenya : Construire des systèmes d’ESEC résilients et modernes
Le Kenya montre comment un engagement fort du gouvernement et le soutien des partenaires contribuent à améliorer les systèmes d’ESEC. En 2018, les taux d'enregistrement des naissances et des décès au Kenya n'étaient que de 68 pour cent et 46 pour cent respectivement. Cette situation était le résultat de plusieurs défis tels que l'insuffisance des investissements dans les systèmes d’ESEC, les longues distances à parcourir jusqu'aux centres d'enregistrement, les capacités et compétences limitées pour l'enregistrement des naissances et des décès, un suivi et une évaluation inadéquats, ainsi qu'une compilation et une diffusion insuffisantes des données.
Avec le soutien du GFF et en s'appuyant sur le système d’ESEC existant, le gouvernement du Kenya a fixé des priorités claires, en se concentrant sur une série de réformes visant à renforcer le système, comme le pilotage de bureaux d'enregistrement mobiles et le renforcement des capacités des agents d'enregistrement. Ces réformes ont été soutenues par une subvention de 1,2 million de dollars américains du GFF reliée au projet « Transformer les systèmes de santé pour des soins universels » financé par la Banque mondiale.
Dans le cadre du projet, le Kenya a adopté un système selon lequel les prestataires de services d’enregistrement et de statistiques de l'état civil sont payés en fonction de l'augmentation annuelle du taux d'enregistrement des naissances. Les bureaux locaux de l'état civil et les gouvernements des comtés ont effectué un suivi et une supervision réguliers et les agents de l'état civil ont aidé à mieux saisir et communiquer des données de qualité. Les médecins et les codeurs ont été formés à la certification des causes de décès, tandis que les manuels de formation et les outils de suivi ont été mis à jour pour saisir les décès.
Grâce à cet effort de transformation, le système d’ESEC est désormais en mesure de mieux enregistrer les naissances et les décès, d'améliorer la collecte des registres d'enregistrement et la soumission des déclarations, et de fournir des données de meilleure qualité. Depuis 2018, l'enregistrement des naissances a considérablement augmenté, atteignant 87 pour cent en 2021.
« Grâce au leadership du gouvernement et au soutien de partenaires tels que le GFF, nous avons procédé à des réformes radicales des systèmes d’ESEC et augmenté de manière significative l'enregistrement des naissances. Le renforcement des systèmes d’ESEC s'aligne sur notre vision globale visant à renforcer la résilience du système de santé et à garantir que toutes les femmes et tous les enfants puissent avoir accès à la santé et à d'autres avantages. »
—Janet Mucheru, directrice des services d’enregistrement de l'état civil, Kenya
