Le Gouvernement du Nigéria, le Mécanisme de Financement Mondial et ses Partenaires Cofinancent les Efforts visant à Améliorer la Santé et la Nutrition des Femmes, des Enfants et des Adolescents les plus Pauvres du Nigéria
Détails
Une subvention de 20 millions d’US$ du Mécanisme de Financement Mondial constituera la base du gouvernement pour améliorer et étendre les services de soins de santé primaires dans tout le pays
WASHINGTON, DC – Le Gouvernement du Nigéria et le Mécanisme de Financement Mondial (GFF) ont annoncé aujourd'hui que le GFF, un partenariat formé par diverses parties prenantes, investissait 20 millions d’US$ pour améliorer et renforcer les soins de santé primaires dans trois États et cela, dans le but d'atteindre les plus pauvres et les plus mal desservis du pays. Le Gouvernement du Nigéria relie ce financement d'investissement à environ 150 millions d’US$, soit l’équivalent par an de son budget, mis en œuvre dans le cadre du Fonds de Prestation des Soins de Santé de Base (BHCPF) de la Loi Nationale sur la Santé. Le volume des ressources et la priorisation des services contribueront à financer durablement les besoins pour la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents.
« Le Gouvernement du Nigéria est déterminé à faire en sorte que tous les Nigérians, en particulier les femmes, les enfants et les adolescents confrontés à certaines des situations les plus difficiles, dans les endroits les plus difficiles, aient accès aux services de santé et de nutrition de base dont ils ont besoin et cela, sans devenir plus pauvre en les payant, » a déclaré le Professeur Isaac F. Adewole, Ministre de la Santé du Nigéria. « Le Mécanisme de Financement Mondial a créé un nouveau sentiment de prise de conscience: nous devons mettre notre argent sur la table pour ces investissements essentiels dans nos populations et les utiliser de manière encore plus intelligente - et cela n’a jamais été fait auparavant. »
Le Nigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est confronté à de grands défis: le Nigéria est le plus gros contributeur au nombre mondial annuel de décès maternels; les taux de mortalité parmi les nouveau-nés et les enfants sont élevés et inchangés; le taux de fécondité total est resté obstinément élevé; les résultats nutritionnels parmi les enfants ont empiré; et les taux de vaccination parmi les enfants sont faibles, en particulier parmi les enfants les plus démunis.
Ces défis ont largement dépassé les dépenses publiques consacrées à la santé et à la nutrition, les dépenses du gouvernement ces dernières années étant incapables d’atteindre ceux qui en avaient le plus besoin et de réduire les dépenses de santé lourdes et appauvrissantes des Nigérians pauvres. Récemment, avec le plaidoyer et le soutien du GFF, de la Banque Mondiale, de la Fondation Bill & Melinda Gates, Affaires mondiales Canada, Ministère norvégien des affaires étrangères, de l’Agence Américaine pour le Développement International, du Ministère Britannique du Développement International et d’autres partenaires, le Gouvernement du Nigéria a commencé à appliquer la Loi Nationale sur la Santé qui a été promulguée en 2014 et a créé le BHCPF et cela, pour la première fois en 2018. À travers le BHCPF, le Gouvernement du Nigéria est entrain d’étendre son espace budgétaire pour la santé à 150 millions d’US$, soit 55,1 milliards de NGN et cela, pour le renforcement des soins de santé primaires et la prestation de services.
La subvention du GFF cofinancera la mise en œuvre rapide du BHCPF avec des fonds mobilisés par le gouvernement et d'autres contributeurs, en commençant dans trois États: Abia, Niger et Osun. À la suite de cette phase de démarrage, le gouvernement fournira la majeure partie du financement nécessaire à l’extension aux 33 États restants et au Territoire de la Capitale Fédérale.
« Le Gouvernement du Nigéria fera une énorme différence dans la vie de millions de Nigérians en investissant durablement dans la santé et la nutrition des femmes, des enfants et des adolescents, fondement de la société et de l'économie, » a indiqué Mariam Claeson, Directrice du Mécanisme de Financement Mondial. « L'engagement du Nigéria dans le financement durable de la santé et de la nutrition est un atout pour les autres pays dans la mesure où ils travaillent en étroite collaboration avec le Mécanisme de Financement Mondial pour s'assurer que les investissements qu'ils réalisent aujourd’hui dureront des années. »
Les 20 millions d’US$ du GFF, ainsi que le soutien de démarrage de la Fondation Bill & Melinda Gates à hauteur de 2 millions d’US$, viendront compléter le financement du Gouvernement du Nigéria pour le BHCPF et contribueront à faire avancer la mise en œuvre aussi rapidement et efficacement que possible. Le BHCPF comporte quatre priorités: 1) financer les interventions de santé reproductive, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, de l’adolescent et de nutrition «de meilleure qualité», ainsi que le dépistage de l’hypertension et du diabète; 2) innover dans les systèmes de prestations en soins de santé primaires pour ceux qui en ont le plus besoin, en mettant l'accent sur les zones rurales et en s'engageant à maintenir des services gratuits pour ceux qui en ont besoin; 3) améliorer la capacité des centres de soins de santé primaires à fonctionner de manière efficace et autonome et cela, en fournissant un financement direct pour les dépenses opérationnelles; et 4) suivre la mise en œuvre et promouvoir l'apprentissage continu et les corrections des trajectoires en vue de meilleurs résultats et d’une meilleure redevabilité.
Avec l’annonce d’aujourd’hui, le GFF investit un total de 47 millions d’US$ au Nigéria, relié à un financement de 350 millions d’US$ de l’Association Internationale pour le Développement, le fonds de la Banque Mondiale pour les pays les plus pauvres et cela, pour la mise à l’échelle des services de santé dans le Nord-Est du Nigéria et l’accélération des résultats nutritionnels pour les femmes, les enfants et les adolescents au Nigéria.
« Ensemble, le Gouvernement du Nigéria, avec l’appui du Mécanisme de Financement Mondial, de la Banque Mondiale et d’autres partenaires, catalyse un réel changement pour le peuple nigérian,” a stipulé Rachid Benmessaoud, Directeur de la Banque Mondiale pour le Nigéria. “Cet investissement dans le capital humain paiera des dividendes en vies sauvées et améliorées et, contribuera à bâtir une économie plus forte et plus prospère.”
À long terme, le succès du BHCPF s’appuiera sur l'utilisation des ressources propres du Gouvernement du Nigéria pour acheter des services plutôt que des intrants; l'achat de services auprès de prestataires publics et privés; la mise en place d'un système d'accréditation pour améliorer la qualité des soins; le financement d'un système de vérification rigoureux de sorte à obtenir le meilleur rapport qualité-prix; la création de systèmes de paiement robustes; et la démonstration de l'engagement à long terme du gouvernement à utiliser des fonds publics pour subventionner le coût des services pour les pauvres. Le succès activera également le potentiel du BHCPF de fonctionner comme un canal crédible et efficace pour le soutien des partenaires donateurs multilatéraux et bilatéraux du Nigéria.