L’engagement en faveur des soins de santé primaires contribue à améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents mais il reste beaucoup à faire dans un contexte de crises qui se superposent
Détails
Le Mécanisme de financement mondial (GFF) est renforcé par une nouvelle collaboration avec le Bureau de la santé mondiale de l’USAID pour accélérer les progrès en matière de soins de santé primaires
- Depuis le début de la mise en œuvre du dossier d’investissement, avec le soutien du GFF, les pays ont assuré l’accès à :
- Plus de 96 millions de femmes enceintes à 4 consultations de soins prénatals ou plus
- Plus de 103 millions de femmes à des soins pour un accouchement sûr
- 111 millions de nouveau-nés bénéficiant d’une initiation précoce à l’allaitement
- Plus de 500 millions d’utilisateurs de contraceptifs modernes, évitant plus de 187 millions de grossesses non désirées
- Si de nombreux pays progressent en ce qui concerne l’augmentation des taux de couverture des services, des inégalités subsistent et risquent de se creuser en raison de la superposition des crises sanitaires et économiques. Par exemple, 60 pour cent des pays soutenus par le GFF ont constaté une augmentation de l’inégalité géographique pour les soins postnatals.
14 novembre 2022 – Le rapport annuel 2021-2022 du GFF, publié aujourd’hui, démontre que les pays témoignant d’un engagement continu en faveur des soins de santé primaires (SSP) obtiennent de meilleurs résultats en matière de santé des femmes, des enfants et des adolescents. Les investissements dans les SSP renforcent la résilience et soutiennent les progrès, malgré les crises qui se superposent. Parallèlement, de profonds écarts d’équité dans la couverture des services de santé au sein des pays continuent d’affecter des vies et nécessiteront des investissements supplémentaires.
L’engagement à long terme se traduit par une meilleure santé
Depuis 2015, le GFF aide les pays à développer et mettre en œuvre leurs propres dossiers d’investissement pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents, et à aligner les financements pour financer ces plans. Dans les pays qui ont mis en place un partenariat avec le GFF depuis le plus longtemps, la couverture des services de santé essentiels augmente.
Ces progrès témoignent de l’engagement ferme des pays à améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents, et démontrent que lorsqu’ils prennent en charge le développement de systèmes de soins de santé primaires plus solides et qu’ils se concentrent sur la mise en œuvre des interventions les plus efficaces pour les personnes les plus vulnérables, des changements systémiques se produisent.
- 71 pour cent des pays partenaires du GFF qui mettent en œuvre des dossiers d’investissement en faveur des femmes, des enfants et des adolescents depuis cinq ans ou plus font état d’améliorations dans le domaine des soins essentiels, notamment les accouchements assistés, les soins liés à la grossesse et aux nouveau-nés, la vaccination infantile – contre 43 pour cent des pays qui le font depuis moins de trois ans.
- Le GFF a un effet catalyseur sur les ressources de la Banque mondiale. Suite à l’engagement du GFF, la part du financement de la Banque mondiale dans les pays partenaires du GFF allouée à la SRMNEA-N a augmenté de plus de 15 pour cent à la fin de l’exercice fiscal 2021. Un montant supplémentaire de 1,7 milliard de dollars américains a été alloué à la SRMNEA-N dans les pays soutenus par le GFF entre 2015 et février 2020, rien que pour cette période.
L’une des promesses du modèle du GFF, depuis sa création, a été de permettre un financement plus important et de meilleure qualité pour soutenir la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Cette année, les progrès sont indéniables :
- Le GFF travaille avec les gouvernements pour augmenter les ressources nationales pour la santé, et encourage les réformes du financement de la santé. Pour la période 2020-2022, 19,1 milliards de dollars ont été engagés en faveur des plans de santé destinés aux femmes, aux enfants et aux adolescents. Sur ce total, les gouvernements nationaux ont alloué 56 pour cent, les partenaires mondiaux 38 pour cent, et le GFF/Banque mondiale 6 pour cent.
La voie vers les progrès reste inégale et insuffisante
Les engagements pris par les pays et l’adaptation des services ont contribué à atténuer certains des effets négatifs de la COVID-19, mais les pays continuent de faire face à des perturbations. Les systèmes de santé ont subi une pression sans précédent, ce qui a davantage exposé leur fragilité et exacerbé les inégalités. Si certains pays ont pu surmonter les perturbations causées par la COVID-19, 60 pour cent des pays soutenus par le GFF ont vu une augmentation de l’inégalité géographique dans le domaine des soins postnatals.
En outre, les disparités liées au genre restent un facteur clé du manque d’accès à la santé, les ménages dirigés par une femme étant entre un cinquième et trois fois plus susceptibles de renoncer aux soins de santé que les ménages dirigés par un homme.
Le sous-financement des SSP, le manque de personnel soignant qualifié et la faiblesse des chaînes d’approvisionnement en médicaments et autres produits de santé sapent les efforts pour accroître la résilience et réduire les inégalités. La fragilité des systèmes de santé révèle la nécessité d’accroître considérablement les investissements dans un contexte de crises qui se superposent. Nouvelle collaboration avec l’USAID Le Bureau de la santé mondiale de l’USAID et le Mécanisme de financement mondial (GFF) ont le plaisir d’annoncer une nouvelle collaboration visant à accélérer les progrès dans le domaine des SSP – la ligne de front des systèmes de santé nationaux dans le monde entier. L’USAID et le GFF intensifieront leur collaboration pour concentrer leur attention sur un groupe de pays sélectionnés afin de faire progresser des améliorations mesurables en matière de SSP. L’USAID et le GFF tireront parti des possibilités d’accroître la portée et l’impact des ressources mondiales et nationales et du suivi des SSP.
Notre alignement se concentre sur l’optimisation des systèmes de santé au niveau des SSP en offrant des services intégrés et bien coordonnés tout au long de la vie des individus, fournis par un personnel de santé adéquat et qualifié, dans les communautés et les établissements de santé, afin de garantir que les personnes qui en ont le plus besoin aient accès aux services de santé essentiels. L’USAID et le GFF partagent le même engagement à soutenir le leadership des pays, en s’appuyant sur les enseignements et investissements précédents, et en optimisant l’utilisation des ressources existantes pour fournir des services de SSP adaptés.
L’USAID et le GFF continueront à plaider en faveur d’une allocation et d’une utilisation plus efficaces des ressources nationales, d’un engagement accru de la société civile et d’une participation effective du secteur privé afin d’aligner efficacement les investissements en faveur des SSP au niveau national. L’USAID prévoit de collaborer avec le GFF pour réunir les parties prenantes nationales par le biais d’une série de réunions mondiales au cours de l’année prochaine afin d’accélérer la coordination et le suivi pour faire progresser l’impact dans les pays prioritaires en matière de SSP.
Atul Gawande, administrateur adjoint pour la Santé mondiale, USAID :
« Nous sommes fiers d’intensifier notre collaboration avec le GFF pour aider les pays à faire progresser les soins de santé primaires grâce au renforcement des systèmes de santé et de la main-d’œuvre. Les soins de santé primaires constituent l’échafaudage essentiel pour parvenir à l’équité en ce qui concerne la durée de vie que les gens peuvent espérer et la charge de maladies qu’ils doivent supporter. En agissant ainsi, nous accélérons encore l’impact et la capacité locale à maintenir les résultats. »
Juan Pablo Uribe, directeur mondial pour la Santé, Nutrition et Population à la Banque mondiale et directeur du GFF :
« Le rapport annuel montre les progrès tangibles et à long terme que les pays réalisent en apportant des changements systémiques aux systèmes de santé qui peuvent résister aux chocs aujourd’hui et à l’avenir. Nous sommes à un moment charnière de la santé mondiale, car les pays veulent redoubler leur engagement en faveur de la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Nous sommes ravis de lancer une nouvelle collaboration avec l’USAID. Ensemble, nous allons accélérer les efforts et transformer les systèmes de soins de santé primaires, sauver des vies et faire progresser les opportunités pour les femmes, les enfants et les adolescents. »
Mariama Abdou Gado, étudiante en médecine et défenseure des jeunes, Niger :
« Les personnes disposant d’un pouvoir d’action et bénéficiant d’un soutien et de ressources adéquats peuvent apporter le bon changement. C’est exactement ce que nous constatons avec le GFF : le partenariat et la collaboration entre toutes les parties prenantes, y compris les OSC et les jeunes, ont montré qu’avec ce principe directeur, nous pouvons mettre en œuvre des stratégies de santé efficaces et obtenir des résultats durables. »
Lia Tadesse, ministre de la Santé de l’Éthiopie, et coprésidente du Groupe des investisseurs du GFF :
« Adapter et construire des soins de santé primaires de manière durable demande du temps, de l’énergie, des financements et une volonté politique. Il est évident que le soutien du partenariat du GFF pour les pays est un catalyseur pour que le changement systémique se produise. Des millions de femmes et d’enfants survivent et prospèrent grâce à cela. »
Joshua Tabah, directeur général de la Santé mondiale à Affaires mondiales Canada, et coprésident du Groupe des investisseurs du GFF :
« Investir dans le GFF est l’un des meilleurs achats qu’un gouvernement puisse faire. Le Canada est fier de faire partie de ce partenariat innovant et transformateur qui a un impact significatif sur la santé des femmes, des enfants et des adolescents, et nous nous réjouissons d’aider les pays à réaliser de nouveaux progrès dans l’année à venir. »
Pour plus d’informations, veuillez contacter Nansia Constantinou | nconstantinou@worldbankgroup.org
À propos du Mécanisme de financement mondial (GFF)
Le GFF est un partenariat à multiples parties prenantes de la Banque mondiale qui soutient les efforts menés par les pays pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Grâce au GFF, les pays réalisent des investissements plus intelligents, mieux classés par ordre de priorité et axés sur les résultats, en vue d’un plus grand impact sur la santé, la nutrition et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents ; ils renforcent leurs capacités pour un financement plus durable de ce programme ; et ils explorent des moyens plus innovants de travailler avec le secteur privé. Depuis la création du GFF en 2015, les pays partenaires ont réalisé des progrès considérables pour améliorer la santé maternelle et infantile.