Pour chaque décès lié à la COVID-19, plus de deux femmes et enfants ont également perdu la vie du fait de la perturbation des systèmes de santé depuis le début de la pandémie, selon les dernières estimations disponibles
Détails
- Pour faire face à la COVID-19 et à la crise sanitaire secondaire qu’elle a engendrée, le GFF annonce de nouvelles subventions qui permettront de soutenir la réponse menée par les pays et appelle à un financement urgent pour répondre à leur demande
- Les Pays-Bas annoncent une contribution supplémentaire de 30 millions d'euros pour aider à combler le déficit de financement
29 septembre 2021, WASHINGTON DC – Les toutes nouvelles données recueillies par le Mécanisme de financement mondial (GFF) montrent que la chute de l’utilisation des services de santé essentiels, engendrée par la crise COVID-19, menace les femmes et les enfants de conséquences lourdes et dévastatrices. Dans certains pays les plus pauvres, pour chaque décès lié à la COVID-19 on estime que plus de deux femmes et enfants ont également perdu la vie du fait de la perturbation des systèmes de santé.
Ces nouvelles données ont été collectées dans le cadre d’un travail de suivi réalisé au niveau des centres de santé, pour analyser les perturbations qu’ils subissent du fait de la crise. Ces analyses permettent de soutenir les gouvernements et partenaires locaux en leur fournissant des données utiles à la prise de décisions politiques et nécessaires pour faire face aux menaces qui pèsent sur les progrès précédemment réalisés, que ce soit en matière de renforcement des systèmes ou de santé et de bien-être des femmes, des enfants et des adolescents. L’ampleur, le moment et les causes de ces perturbations diffèrent selon les services, les pays et les régions.
Ces chiffres soulignent la nécessité pour les pays de protéger et de promouvoir les services essentiels pour les femmes, les enfants et les adolescents dans le cadre de leur réponse à la COVID-19 et de la reprise suite à la pandémie. Il est notamment nécessaire d’éliminer les obstacles dans la prestation de services, de veiller à ce que les agents de santé de première ligne disposent d’une protection individuelle, d’assurer la disponibilité des produits essentiels et de réduire les obstacles financiers.
Depuis le début de la pandémie il y a dix-huit mois, le GFF a aidé les pays à limiter l’impact de la COVID-19 sur les services de santé essentiels, à renforcer des systèmes de santé sous pression et à assurer une reprise résiliente. Les subventions COVID-19 et services de santé essentiels du GFF sont un élément clé de cette réponse. A travers ces subventions, mises à disposition des pays en fonction des nouveaux engagements financiers des bailleurs, le GFF soutient les gouvernements pour à la fois donner la priorité aux services de santé essentiels (notamment en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente, et de nutrition), tout en se préparant à une distribution rapide, équitable et sûre des vaccins et autres outils COVID-19.
Les subventions COVID-19 et services essentiels annoncées aujourd’hui par le GFF, pour un montant total de 90 millions de dollars américains, soutiendront le Burkina Faso, le Cambodge, le Ghana, l’Indonésie, la Sierra Leone et l’Ouganda. Plus précisément, ces fonds permettront de former et de protéger le personnel soignant, d’impliquer les communautés dans la lutte contre les craintes liées à la COVID-19 et la résistance aux vaccins, de promouvoir l’utilisation des services de santé essentiels, de soutenir le transport d’urgence et d’augmenter les réserves d’oxygène et de sang.
Pour financer son soutien aux pays, le GFF a lancé en mars 2021 une campagne de mobilisation des ressources visant à réunir 1,2 milliard de dollars américains d’ici la fin de l’année 2021 afin de s’attaquer à la crise sanitaire secondaire touchant les femmes, les enfants et les adolescents. Jusqu’à présent, plus d’un tiers du financement a été promis, ce qui a permis de lancer deux premières séries de subventions. Cependant, la demande des pays est forte et de nouveaux fonds sont nécessaires en urgence. Pour répondre à ce besoin, les Pays-Bas ont annoncé aujourd’hui l’octroi de 30 millions d’euros supplémentaires, soit un total de 40 millions d’euros cette année, doublant presque leur contribution annuelle, pour aider à combler le déficit de financement et s’assurer que les femmes et les enfants soient au cœur des efforts de rétablissement.
Le renforcement des systèmes de santé est une priorité politique mondiale. La semaine dernière, le Sommet COVID-19 du président Biden a souligné à quel point cela renforcement des systèmes de santé est vital pour lutter contre la pandémie de COVID-19, et la réunion des ministres de la Santé du G20 au début du mois a également insisté sur la nécessité de systèmes de santé plus résilients.
S.E. Prof. Awa Marie Coll Seck, ministre d’État, République du Sénégal :
« La COVID-19 a annulé des années de progrès. Aujourd’hui, après plus d’un an et demi, la crise est loin d’être terminée et touche des millions de personnes, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables. Le GFF est aux côtés des pays depuis le début de la pandémie, les aidant à garder le cap et à prendre des mesures pour que les femmes, les enfants et les adolescents ne soient pas laissés pour compte. Le Sénégal est fier de soutenir le GFF dans cet effort pour aider les pays à conduire des changements et à construire un système inclusif qui fonctionne pour tous. »
Nooliet Kabanyana, secrétaire générale, Société civile du GFF, Rwanda :
« Le soutien du GFF a été vital au Rwanda pour aider à débloquer les goulots d’étranglement et soutenir la réponse communautaire pour fournir les services de santé essentiels. Grâce à ce financement, nous pouvons traiter les problèmes causés par la COVID-19 et certains de ses impacts collatéraux qui sont trop souvent négligés. Nous appelons les bailleurs de fonds à financer pleinement le GFF pour aider à répondre à la demande des pays et des communautés. »
Juan Pablo Uribe, directeur, le GFF :
« Il ne fait plus aucun doute que la crise sanitaire secondaire et la COVID-19 sont les deux faces d’une même pièce. Depuis le début de la pandémie, le GFF aide les pays à réaliser des investissements qui placent les femmes, les enfants et les adolescents au cœur des efforts de réponse et de rétablissement et renforcent les systèmes de santé. Grâce aux contributions financières supplémentaires de nos partenaires, nous serons en mesure de répondre à la forte demande des pays et d’aider à construire une relance plus équitable. »
Contacts médias
A Propos du Mécanisme de Financement Mondial
Le Mécanisme de financement mondial (GFF) est un partenariat à multiples parties prenantes de la Banque mondiale qui soutient les efforts déployés par les pays pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Grâce au GFF, les pays réalisent des investissements plus intelligents, mieux hiérarchisés et axés sur les résultats, en vue d’un impact plus important sur la santé, la nutrition et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents ; ils renforcent leurs capacités pour un financement plus durable de ce programme ; et ils explorent des moyens plus innovants de travailler avec le secteur privé. Depuis la création du GFF en 2015, les pays partenaires ont réalisé des progrès considérables pour améliorer la santé maternelle et infantile.